Maurice de Vlaminck (1876 – 1958)
Ce célèbre peintre a vécu à « la Tourillière » de 1925 à 1958. Il était aussi écrivain : romans, essais et poème, pas moins de 26 livres. Fils d’un violoniste, il passe son enfance au Vésinet. Il fait ses premières peintures vers 1893, mais gagne initialement sa vie en tant que violoniste, et parfois, en remportant des courses cyclistes. Il se marie en 1896 avec Suzanne Berly avec qui il aura trois filles.
Vlaminck est un autodidacte qui refuse également de se former en copiant dans les musées afin de ne pas perdre ou affadir son inspiration.
C’est en 1900 qu’il rencontre André Derain qui restera son ami pour la vie. Cette période1900-1905 reste une période difficile financièrement pour le peintre, chargé de famille, et il est obligé de gratter d’anciennes peintures pour en récupérer les toiles.
En 1905, il s’installe à Rueil-Malmaison et participe à son premier salon des Indépendants. Vlaminck est l’un des peintres qui font scandale lors du salon d’automne de 1905, dit « la cage aux fauves » avec Henri Matisse, André Derain, Raoul Dufy et d’autres peintres.
Le marchand de tableaux Ambroise Vollard s’intéresse à son oeuvre dès l’année suivante, lui achète de nombreuses toiles et organise une exposition qui lui est consacré en 1908. Il débute également une activité de céramiste. Il fait plusieurs expositions internationales durant ces années. Vlaminck ayant alors trois filles, n’est pas envoyé au front durant la première guerre mondiale. Il est affecté dans une usine de la région parisienne. A la fin du conflit, il divorce et se remarie avec Berthe Combes qui lui donnera deux filles: Edwige et Godeliève. Il s’installe à partir de 1925 à Rueil la Gadelière jusqu’à son décès.
« Vlaminck, c’est plus qu’un grand peintre, plus qu’un écrivain plein de verve, plus qu’une personnalité pittoresque, c’est un phénomène de la nature, un homme libre, un fauve que l’âge et les vicissitudes de la vie n’ont pas dompté. A la « Tourillière », il est chez lui, il est lui-même et sa demeure est le reflet de sa personnalité. il aime ce paysage dur et sans complaisance où seules les saisons viennent apporter leurs parures. »(Crespel 1956)
La « Tourillière » n’était pas un ermitage et, outre les amis qui venaient fréquemment voir le peintre et sa femme, y séjournaient toujours l’une ou l’autre des cinq filles qu’il avait eues de ses deux mariages, Madeleine, Solange, Yolande, Edwige et Godeliève (qui habitait toujours la « Tourillière » et est décédée en 2021).
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